Labour d'une rizière
Labour d'une rizière

L’agriculture occupe près de 86% de la population active burkinabé et contribue pour 40% au

Produit Intérieur Brut. Elle est basée sur de petites exploitations familiales, tributaires des

conditions agro climatiques difficiles dans la majeure partie du pays.

L' agriculture au village est avant tout une agriculture vivrière. On y cultive du mil et du maïs pour l'alimentation des familles, du sorgho pour la fabrication du dolo, la bière locale.

Un peu d'élevage informel vient s'ajouter dans les économies familiales ( poulets, chèvres, moutons et aussi quelques porcs.

Un barrage réhabilité en 2018-2019 permet aussi la culture du riz mais tout le monde ne dispose pas d'une parcelle.

300 familles auront une parcelle irrigable à la fin des travaux.

La saison agricole débute avec les premières pluies en juin pour se terminer en octobre. Le réchauffement climatique a diminué la période pluvieuse d'environ un mois aux dires des anciens.

Depuis 2002 il y a eu 5 famines!!!

Un des gros problème qui se pose est la divagation des animaux qui font hélas de gros dégâts dans les cultures. Les rendements étant très faibles il n'y a pas d'excédents à vendre pour se faire un petit revenu.

Une famille ( les femmes et les enfants compris) cultive en moyenne un hectare, tout le travail se fait à la main.

En 2012 un essai de façon culturale est expérimenté, le ZAÏ. il s'agit en saison sèche de creuser des trous d'environ quinze centimètres de profondeur dans tout le champ. Ces trous sont remplis de compost et le paysan peut semer directement dedans dès la première pluie.

Cette méthode n'a pas donné les résultats escomptés, la construction de cordons pierreux semble donner de meilleurs résultats, nous sommes en train d'en réaliser sur une grande échelle.

De la façon traditionnelle il faut attendre plusieurs pluies pour pouvoir travailler la terre.

En 2014 nous avons aidé sous forme de crédit à l'installation de 8 maraîchers qui cultivent des légumes en saison sèche.

Nous aidons les paysans ( en payant le transport par camion) à acheminer des pierres sur leurs terrains afin de construire des diguettes pour freiner le ruissellement de l'eau et l'érosion des sols. Cette pratique, mise au point par Pierre Rahbi, s'est montrée très efficace cette année.54 familles ont déjà profité de cette aide à raison d'un hectare par chef de famille.

Une association burkinabé " Béo Neeré" propose de former les paysans à de nouvelles techniques culturales en agroécologie. En mars 2019, il y a eu au village une formation pour réaliser du compost de qualité. Une cinquantaine de personnes a été formée. Deux hectares sont maintenant clôturés ( grillage) et les formateurs de cette associations vont venir début juin mettre en place des cultures traditionnelles dans un premier temps puis petit à petit cet endroit va devenir une ferme maraichère.

Un enfant du village est en formation pour trois ans dans une école d'agriculture qui travaille aussi avec des méthodes agroécologiques.